La période de nidation désigne la phase où l’embryon s’implante dans l’utérus de la femme. Lors d’une FIV (fécondation in vitro), cette étape survient deux ou trois jours après le transfert d’embryons. Elle annonce le début de la grossesse. Comment reconnaître la période de nidation ? Comment interpréter ses symptômes ? Nous répondons à vos questions.
Quand a lieu la période de nidation de l’embryon ?
La nidation correspond au moment où l’embryon blastocyste s’implante dans l’endomètre (muqueuse de la paroi utérine).
Quand a lieu la période de nidation de l’embryon lors d’une FIV ?
Cette étape se produit dès le 7e jour après l’ovulation et la fécondation (fusion de l’ovule et du spermatozoïde formant un œuf à une cellule unique). Cette date correspond au dernier tiers du cycle (21e ou 22e jour après les dernières règles). Dans un cycle de fécondation in vitro, le processus d’implantation survient deux ou trois jours après le transfert d’embryons.
De l’ovulation à l’embryon : le processus embryonnaire
Lors du processus embryonnaire, l’œuf, après ovulation, naît de l’union d’un ovule et d’un spermatozoïde. Cet œuf fécondé connaît dès lors une série de divisions cellulaires aboutissant à la formation de l’embryon. Le terme blastocyste indique le stade embryonnaire atteint après 5 ou 6 jours de développement. Le blastocyste compte alors 150 à 200 cellules à l’origine du placenta et de l’embryon. C’est à ce stade du développement embryonnaire que le processus d’implantation et de nidation peut s’envisager.
Quels sont les symptômes de la nidation d’un blastocyste ?
Après le transfert d’embryons, certains signes envoyés par le corps peuvent vous interpeller. Il peut s’agir de légères douleurs dans le vagin, le bas-ventre et dans la région lombaire, voire de nausées. Parfois, de faibles saignements peuvent aussi survenir. Ces symptômes associés à la nidation peuvent évoquer un début de grossesse. Cependant, seul un dosage d’hormone Bêta-HCG permettra de confirmer que vous êtes enceinte.
Saignement d’implantation : un symptôme visible de la nidation du blastocyste
Lors de la nidation, le blastocyte s’implante dans l’utérus en se connectant aux vaisseaux sanguins de l’endomètre. Chez certaines femmes, ce processus peut provoquer des pertes de sang appelées saignements d’implantation ou spotting de nidation. Ce symptôme de la nidation se distingue du saignement des règles par sa faible abondance et sa couleur (pertes roses ou brunes). Les saignements d’implantation se démarquent également par leur consistance plus fluide et leur durée plus courte.
Important : l’absence de saignements d’implantation ne signifie pas que la nidation n’a pas lieu. En effet, certaines femmes n’observent pas ce symptôme parfois très discret.
Les autres symptômes de la nidation du blastocyste
Pertes blanches, douleur pelvienne ou douleur lombaire, tension des seins font également partie des symptômes de la nidation. Chez certaines femmes, l’implantation de l’embryon s’accompagnent de nausées, vomissements, besoin fréquent d’uriner et sautes d’humeur. Ces signes sont dus aux hormones et notamment à la HCG (hormone chorionique gonadotrope humaine) produite par le placenta. C’est d’ailleurs le dosage de cette hormone qui permettra de confirmer la grossesse.
Le dosage d’hormone Bêta-HCG pour confirmer les symptômes de la nidation
Pour vérifier que la nidation a bien eu lieu, il est nécessaire de réaliser un test de grossesse. Il s’agit ici d’un dosage de béta-HCG. Cette hormone peut être détectée très tôt chez la femme enceinte. Lors d’une fécondation in vitro, le dosage de l’hormone béta-HCG est effectué une dizaine de jours après le transfert d’embryons. Pour être positif, le test de grossesse doit afficher un taux de béta-HCG supérieur à 5 UI/L. Il faudra encore attendre deux semaines pour qu’un contrôle échographique confirme que vous êtes enceinte.
Comment favoriser la nidation de l’embryon lors d’une fécondation in vitro (FIV) ?
Les chances de grossesse reposent principalement sur la qualité des embryons et la réceptivité de l’endomètre. Lors d’une fécondation in vitro, certaines techniques permettent d’améliorer les chances de succès d’implantation et de nidation. Pendant le processus, n’hésitez pas à adopter une alimentation équilibrée pour favoriser la nidation.
Favoriser l’implantation et la nidation en améliorant la sélection de l’embryon
La qualité de l’embryon est l’un des facteurs de succès déterminants de l’implantation et de la nidation. Lors d’une Fécondation In Vitro, la culture embryonnaire se déroule en laboratoire dans un incubateur durant 2 à 5 jours. Avant d’être transféré dans la cavité utérine maternelle, l’embryon est évalué quotidiennement au microscope. Les boîtes de culture sont ainsi sorties de leur étuve chaque jour. Ce processus peut présenter un stress pour l’embryon. Afin d’éviter cet inconvénient, certains services de PMA en France se sont dotés d’un EmbryoScope®.
Avec l’EmbryoScope®, incubateur embryonnaire vidéo (Time Lapse), les embryologistes peuvent assurer un suivi constant du développement des embryons en les maintenant dans des conditions de culture optimisées (température et oxygène). À l’aide de différentes images prises pendant le développement embryonnaire, les spécialistes peuvent affiner leurs critères de sélection. Cette amélioration permet de ne replacer qu’un seul blastocyste dans l’utérus maternel évitant ainsi le risque de grossesse multiple.
Améliorer la nidation : réceptivité de l’utérus et préparation de l’endomètre
L’implantation et la nidation nécessitent une parfaite synchronisation entre le développement de l’embryon (stade blastocyste) et l’état de réceptivité de l’endomètre (muqueuse utérine). Cette période de réceptivité, appelée fenêtre d’implantation, a lieu entre le 7e et le 11e suivant l’ovulation ou la ponction ovocytaire. Pour améliorer la réceptivité de l’utérus, puis la nidation lors d’un cycle de FIV, les spécialistes de PMA en France misent sur l’administration de progestérone avant et après le transfert de l’embryon.
Dans le cadre d’une FIV, l’administration de la progestérone vise les deux objectifs suivants.
- Rendre plus réceptive la paroi utérine dans laquelle l’embryon va s’implanter.
- Diminuer le risque de fausse couche.
Ce protocole commence généralement trois à cinq jours avant le transfert d’embryons et se poursuit au cours du premier trimestre de grossesse.
Certains symptômes peuvent vous aider à reconnaître la période de nidation. Ces signes vont du saignement d’implantation aux nausées, en passant par une sensation de fatigue et une sensibilité élevée des seins. Cependant, chez certaines femmes, la période de nidation a lieu sans aucun symptôme. En d’autres termes, seul un test de grossesse peut confirmer que vous êtes enceinte avec certitude.
