Future mamanTransfert embryonnaire : tout savoir sur cet acte médical en PMA

Transfert embryonnaire : tout savoir sur cet acte médical en PMA

Le transfert d’embryons dans l’utérus est la phase finale de plusieurs procédures de procréation médicalement assistée, dont la fécondation in vitro (FIV). Cette étape peut susciter autant de stress que de soulagement chez les femmes. Découvrez notre dossier complet pour tout savoir sur le transfert embryonnaire.

Qu’est-ce qu’un transfert embryonnaire dans le cadre d’une fécondation in vitro ?

Le transfert embryonnaire est un acte médical. Cette dernière étape du traitement de procréation assistée consiste à placer un ou plusieurs embryons dans la cavité utérine. Ces embryons se sont préalablement développés en laboratoire, après une FIV.

Y a-t-il une préparation ou des précautions à prendre avant un transfert embryonnaire ?

Le transfert d’embryons est un acte qui nécessite ni anesthésie, ni hospitalisation. Il est effectué en position gynécologique à l’aide d’un cathéter souple d’un millimètre de diamètre. L’intervention se fait sous contrôle échographique par un médecin et n’est pas douloureuse pour la patiente.

Source : Shutterstock – Par Iryna Inshyna

Il peut arriver, en fonction de la position de l’utérus, que le médecin gynécologue vous demande de venir avec une vessie partiellement pleine. Cela facilite la visualisation par échographie de la canule de transfert.

Une intervention simple : le déroulement du transfert d’embryons dans l’utérus

La procédure de transfert ressemble à une visite gynécologique de routine.

  • Pour commencer, le médecin utilise un spéculum pour voir et nettoyer le col de l’utérus.
  • Il insère ensuite le cathéter jusqu’au fond de l’utérus.
  • L’embryon préparé en laboratoire est déposé dans l’utérus.
  • Enfin, le gynécologue vérifie que l’embryon est bien en place et qu’il n’est pas resté dans le cathéter.

L’implantation d’embryons présente-t-elle des risques ou complications ?

Les risques lors du transfert sont rares. Des difficultés pour atteindre le fond de l’utérus peuvent survenir en présence d’une anomalie du col. Le gynécologue utilise alors un cathéter plus souple ou incurvé pour atteindre le col de l’utérus.

En cas de vaginisme, certaines douleurs peuvent survenir pendant l’implantation. Dans ce cas, il peut être recommandé de procéder au transfert d’embryons sous anesthésie. Enfin, si l’embryon est retrouvé dans le cathéter, il conviendra de répéter l’opération.

Comment sont choisis le nombre et les embryons transférés avant l’intervention ?

Après la stimulation ovarienne, les ovocytes arrivés à maturité dans les ovaires sont récoltés. On parle de ponction ovocytaire, ou de ponction folliculaire. Les ovocytes récoltés sont ensuite fécondés en laboratoire et placés sous surveillance. Les biologistes de la clinique contrôlent quotidiennement le développement embryonnaire et la progression de la fécondation.

Les embryons peuvent être transférés à différents stades de développement

Le moment du transfert est choisi en fonction de la quantité et du type d’embryon, ainsi que du traitement que la femme suit pour préparer l’endomètre.

Un transfert en cycle de remplacement ou naturel

Souvent les médecins prescrivent des traitements hormonaux pour créer un cycle de remplacement et favoriser la préparation de l’endomètre. Dans le cadre d’un cycle naturel, les médecins profitent de la croissance normale de l’endomètre. Le transfert est alors synchronisé avec le moment de l’ovulation.

Le transfert d’embryons au stade clivé : souvent utilisé en médecine

Grâce aux progrès de la médecine, il existe différentes techniques pour le transfert d’embryons. Souvent, les embryons sont transférés lorsqu’ils sont au stade clivé. C’est-à-dire qu’ils ont atteint le stade de 4 à 8 cellules. Cette technique permet de placer rapidement l’embryon dans des conditions physiologiques idéales.

Des embryons de stade blastocyste : une culture longue

Toutefois, le transfert d’un embryon au stade de blastocyste offre de meilleures chances d’implantation. En effet, nombreux sont les embryons qui n’arrivent pas à atteindre le stade blastocyste (5 jours après la fécondation). Le transfert au stade de blastocyste permet aux médecins de choisir le meilleur embryon à implanter. Cela évite de transférer un embryon qui ne se développera pas, et de maximiser le taux de réussite des grossesses.

Une culture prolongée permet également de vérifier la qualité des spermatozoïdes à partir du 3ème jour, qui est un facteur important dans le développement embryonnaire.

Pourquoi certains embryons sont-ils congelés lors d’une FIV ?

Il peut arriver que plusieurs embryons présentent un potentiel élevé d’implantation. Le choix est fait de transférer l’embryon avec le plus fort potentiel pour maximiser les chances de reproduction assistée. Pour éviter d’éliminer les autres embryons, ils sont conservés par congélation dans de l’azote liquide, avec l’accord de la patiente. Si le premier transfert échoue, cela lui évite de subir un nouveau traitement de stimulation ovarienne.

Combien d’embryons peut-on transférer dans le cadre d’une procréation médicalement assistée ?

La réussite d’une grossesse suite à une fécondation in vitro dépend non pas tant du nombre, que de la qualité des embryons transférés. En effet, transférer un seul embryon au stade blastocyste peut offrir davantage de chances de réussite que plusieurs embryons au stade clivé.

En France, les médecins transfèrent généralement deux embryons maximum. La décision finale quant au nombre d’embryons transférés appartient à la patiente. Elle doit tenir compte de l’avis médical ainsi que des bénéfices et risques potentiels pour garantir la santé de la future femme enceinte et du ou des bébés.

L’après transfert embryonnaire : que se passe-t-il pour la patiente ?

Outre l’attente, que se passe-t-il après le transfert d’embryons ? Y a-t-il des précautions particulières à prendre pour ne pas prendre le risque que le transfert échoue ? Il est avant tout recommandé de se reposer en attendant la réponse tant escomptée avec le test de grossesse.

Un temps de repos recommandé après le transfert des embryons dans l’utérus

Après le transfert d’embryons dans le cadre de ce parcours de procréation médicalement assistée, la patiente est conduite en salle de repos pour une durée de 30 à 40 minutes. Elle pourra ensuite se lever et reprendre le cours de ses activités. Les jours suivants, il est recommandé d’éviter le stress et la pratique d’activités intenses. Des instructions spécifiques sont communiquées par le personnel médical pour chaque femme, y compris le traitement à suivre après le transfert.

De possibles symptômes qui laissent présager une grossesse après un transfert embryonnaire

Il arrive fréquemment que les femmes présentent des symptômes de grossesse (nausées, somnolences, etc.). Ces signes ne présentent aucune fiabilité quant au résultat du transfert. Ils sont principalement dus au traitement administré, puisqu’il favorise un état progestatif.

Le moyen le plus sûr et précoce d’obtenir un résultat est d’effectuer une prise de sang pour détecter la présence de BHCG dans le sang.

Le processus de transfert embryonnaire est considéré comme la phase la plus rapide et la plus simple de la FIV. C’est une étape cruciale qui doit être effectuée par une équipe médicale en clinique. L’état émotionnel de la patiente joue un rôle tout aussi important dans ce traitement de la fertilité.

Rebecca
Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je souhaite partager mes connaissances acquises et mes conseils aux mamans en devenir.