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Tout savoir sur la stimulation ovarienne lors d’une PMA

La stimulation ovarienne est une technique de procréation médicalement assistée (PMA). Son but ? Augmenter la production de follicules en vue d’obtenir un nombre suffisant d’ovocytes. Ce traitement hormonal est généralement utilisé dans le cadre d’une insémination artificielle ou d’une fécondation in vitro (FIV). Comment se déroule une stimulation ovarienne ? Quels sont les bénéfices et risques d’un tel traitement de fertilité ? Nous répondons à vos questions.

Stimulation ovarienne : en quoi consiste ce traitement ?

La stimulation ovarienne est un traitement hormonal généralement prescrit dans une PMA (procréation médicalement assistée). Cette technique vise à stimuler les ovaires afin d’obtenir un nombre suffisant de follicules qui à maturité produiront des ovocytes. Ces ovocytes seront ensuite utilisés lors d’une insémination artificielle ou d’une fécondation in vitro (FIV). Le protocole de stimulation ovarienne est adapté en fonction de la réponse de la patiente au traitement.

Les étapes de la stimulation ovarienne dans le cadre d’une PMA

Lors d’un cycle naturel, le corps de la femme libère un seul et unique ovule. Grâce à la stimulation ovarienne, l’ovulation est boostée avec pour objectif l’obtention de plusieurs ovocytes destinés à être fécondés. Le déroulement de la stimulation ovarienne suit trois phases : le blocage ovarien, la stimulation de l’ovulation et le déclenchement de l’ovulation.

Le bilan de fertilité : phase préliminaire de la stimulation ovarienne

En amont du traitement, le médecin prescrit un bilan de fertilité à sa patiente. Cet examen comprend une analyse de la réserve ovarienne avec bilan hormonal, échographie pelvienne et hystérosalpingographie.

Avant la stimulation ovarienne : le dosage hormonal

Avant de démarrer le traitement, le gynécologue procède à l‘analyse de la réserve ovarienne. Ce bilan se base notamment sur un dosage des hormones suivantes :

  • FSH (hormone folliculo-stimulante) ;
  • LH (hormone lutéinisante) ;
  • œstradiol ;
  • AMH (hormone anti-müllerienne) ;
  • prolactine ;
  • progestérone.
Source : Shutterstock – Par Simon Kadula

L’échographie pelvienne et l’hystérosalpingographie pour observer les ovaires, l’utérus et les trompes

L’étude de la réserve ovarienne passe également par une échographie pelvienne. Ici, le médecin peut observer la taille et l’aspect des ovaires ainsi que l’épaisseur de la muqueuse utérine. En complément, une radiographie de l’utérus (l’hystérosalpingographie) peut également être programmée. Elle permet de dépister toute anomalie au niveau de la cavité utérine et des trompes de Fallope.

Première phase de la stimulation ovarienne : le blocage ovarien

À l’étape du blocage ovarien, le médecin cherche à contrôler le cycle ovarien et menstruel de la patiente. Pour ce faire, il faut mettre au repos l’hypophyse responsable de la production de GnRH contrôlant la sécrétion des hormones gonadotrophines (FSH et LH). Ici, il s’agit d’inhiber la production hormonale de l’hypophyse à l’aide de médicaments agonistes et antagonistes du GnRH. Une fois l’hypophyse mise au repos, le fonctionnement des ovaires est sous contrôle. Il est alors possible d’écarter tout risque d’ovulation spontanée.

La phase de blocage ovarien commence le premier jour des règles. Une échographie de contrôle et un dosage hormonal (estradiol) sont réalisés vers le 15e jour. Ils permettent de vérifier la qualité du blocage. En cas de réussite, la phase de stimulation peut démarrer.

Deuxième phase de la stimulation ovarienne : l’injection pour stimuler l’ovulation

La deuxième étape du traitement consiste à stimuler l’ovulation. L’objectif poursuivi : obtenir la croissance d’un nombre satisfaisant de follicules. Ainsi, le recueil de plusieurs ovocytes sera possible. Les chances d’obtenir une fécondation seront alors augmentées. La phase de stimulation ovarienne dure une dizaine de jours. Le traitement est administré sous forme d’injections quotidiennes. Cette injection peut être réalisée par un professionnel de santé ou par la patiente elle-même.

Source : Shutterstock – Par Pixel-Shot

Une surveillance médicale est réalisée tout au long de cette étape. Elle est assurée par dosage d’œstradiol dans le sang et par échographie des ovaires. Le monitorage de l’ovulation permet d’observer la croissance des follicules et prévenir tout risque d’hyperstimulation ovarienne. Cette surveillance médicale est indispensable pour moduler le traitement en fonction de la réponse observée.

Troisième phase de la stimulation ovarienne : le déclenchement de l’ovulation

Le déclenchement de l’ovulation intervient lorsque les follicules ont atteint une taille correcte. Arrivés au terme de leur maturation, les follicules doivent présenter un diamètre de 16 mm au minimum. Le déclenchement de l’ovulation est provoqué par l’injection d”hCG (hormone gonadotrophine chorionique). Les effets de cette hormone sont analogues à ceux de la LH (hormone hypophysaire).

En pratique, le déclenchement de l’ovulation sera décidé, lorsqu’à l’échographie le gynécologue recensera deux ou trois follicules arrivés à maturation. Le taux d’œstradiol de la patiente doit atteindre 150 à 250 pg/ml. À cette étape, l’arrêt des traitements est préconisé. L’ovulation se produit en moyenne 36 heures après l’injection de l’hormone hCG.

Les différents traitements de PMA après une stimulation ovarienne

La stimulation ovarienne précède l’un de ces deux traitements de PMA : insémination intra-utérine (IIU) ou fécondation in vitro (FIV).

Stimulation ovarienne et insémination intra-utérine (IIU)

La stimulation ovarienne peut être indiquée pour la réalisation d’une insémination intra-utérine (IIU). Dans ce cas, le déclenchement de l’ovulation est synchronisé avec l’IIU. Un échantillon de sperme est transmis au laboratoire du centre de PMA peu de temps avant l’intervention. Il est préparé et lavé afin de sélectionner les spermatozoïdes les plus mobiles. Les spermatozoïdes sélectionnés sont ensuite déposés dans la cavité utérine de la patiente à l’aide d’un cathéter.

Stimulation ovarienne et fécondation in vitro (FIV)

La stimulation ovarienne peut être le préalable à une fécondation in vitro (FIV). Dans ce cas, le déclenchement de l’ovulation est suivi d’une ponction folliculaire. Le recueil du sperme peut être synchronisé avec la ponction des ovocytes. Après sélection des meilleurs spermatozoïdes, les spécialistes procèdent à la fécondation in vitro. 48 heures sont ensuite nécessaires pour l’obtention d’un certain nombre d’embryons. Ces embryons sont ensuite transférés dans l’utérus pour débuter leur nidation.

La stimulation ovarienne peut entraîner des effets secondaires tels que des douleurs abdominales, des nausées et des maux de tête. Elle peut également être à l’origine d’une augmentation du risque d’hyperstimulation ovarienne (OHSS) et de grossesse multiple. Il est donc crucial de discuter des bénéfices-risques de ce traitement de PMA avec un spécialiste qualifié. Lui seul est en mesure de proposer la prise en charge la mieux adaptée à chaque type d’infertilité.

Rebecca
Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je souhaite partager mes connaissances acquises et mes conseils aux mamans en devenir.