Future mamanComment se déroule une procréation médicalement assistée (PMA) en France ?

Comment se déroule une procréation médicalement assistée (PMA) en France ?

Bénéficier d’une PMA en France n’est pas simple. Élargie aux couples de femmes et aux femmes seules désirant un enfant, par la loi bioéthique de 2021 (code de la santé publique), la procréation médicalement assistée (PMA ou AMP) est jalonnée d’étapes. Bilan de santé, choix d’un centre d’assistance médicale à la procréation, techniques PMA : on vous explique le parcours et ce que la loi change côté filiation.

Faire un bilan de santé et choisir une des techniques de PMA

La procréation médicalement assistée (PMA) est ouverte aux couples hétérosexuels, aux couples de femmes et aux femmes seules sous conditions. En France, les femmes peuvent en bénéficier jusqu’à leur 45e anniversaire. Avant toute assistance médicale à la procréation (AMP), un médecin dresse un bilan d’infertilité du couple ou de la femme seule. Une prise de sang donne les taux d’hormones. Une échographie pelvienne évalue la réserve ovarienne (les gamètes femmes ou les ovocytes disponibles) de la femme.

Chez l’homme, un spermogramme, un test de migration de survie et une recherche de microbes dans le sperme évaluent la qualité et la quantité de spermatozoïdes. Le médecin prend, ensuite, contact avec l’équipe d’un centre d’assistance médicale à la procréation (AMP). Après concertation, les professionnels valident la technique de procréation médicalement assistée (PMA) appropriée pour les couples ou la femme seule. Pris en charge à 100% par la Sécurité sociale, le protocole PMA peut débuter.

La procréation médicalement assistée (PMA) par fécondation in vitro

La procréation médicalement assistée (PMA) par fécondation in vitro (FIV) a trois variantes. La première se déroule in vitro mais respecte le processus naturel de la fécondation. La deuxième s’appuie sur une technique de micro-injection de sperme appelée ICSI. La troisième consiste à transférer un embryon préalablement congelé.

Source : Shutterstock – Par Tati9

La fécondation in vitro (FIV) naturelle

Les ovaires des femmes sont stimulés en amont d’une procréation médicalement assistée (PMA) par fécondation in vitro (FIV). Des produits favorisant la croissance de follicules abritant les ovocytes sont injectés. Une fois les follicules matures, l’ovulation est déclenchée un jour précis par le médecin. Les ovocytes sont ponctionnés le surlendemain. Placés dans une boîte de culture en laboratoire, ils sont mis en contact avec des spermatozoïdes. Les embryons obtenus sont transférés deux à cinq jours plus tard.

La fécondation in vitro (FIV) avec ICSI

La technique de procréation médicalement assistée de FIV- ICSI diffère légèrement. Elle consiste à injecter directement un seul spermatozoïde dans un des ovocytes ponctionnés. Dans les deux cas, quand un risque de transmettre une maladie génétique au futur enfant existe, le recours à un ou plusieurs dons de gamètes (spermatozoïdes d’un donneur ou ovocytes d’une donneuse) est proposé. Selon la loi, les couples et la femme seule doivent au préalable donner leur consentement devant un notaire.

La fécondation in vitro (FIV) par transfert d’embryons congelés

Plusieurs embryons de bonne qualité peuvent être obtenus, lors d’une procréation médicalement assistée (PMA) par fécondation in vitro (FIV). Avec l’accord du couple ou de la femme seule, les embryons surnuméraires sont alors congelés. En cas d’échec, ils servent pour une nouvelle FIV. Décongelés la veille du transfert, les embryons sont simplement déposés dans l’utérus de la femme.

La procréation médicalement assistée (PMA) par insémination artificielle

Pour une insémination artificielle avec les spermatozoïdes d’un donneur, la loi stipule que le couple ou la femme seule doivent confirmer leur consentement avant le don. La démarche s’effectue devant un notaire comme pour une PMA par fécondation in vitro avec dons de gamètes.

Le parcours de PMA par insémination artificielle débute comme celui par fécondation in vitro. Les ovaires sont stimulés. Lorsque les follicules contenant les ovocytes sont matures, le médecin déclenche l’ovulation. L’insémination artificielle se déroule 36 heures après. Le sperme d’un donneur ou du conjoint est inséminé dans l’utérus de la femme. Les spermatozoïdes remontent vers les trompes à la rencontre de l’ovocyte.

La procréation médicalement assistée (PMA) par accueil d’embryon

En France, une femme seule ou un couple peuvent faire don de leurs embryons congelés non utilisés. Seule condition : ne plus avoir de projet d’enfant par procréation médicalement assistée. Ce genre de PMA est proposé s’il existe un risque de transmission d’une maladie génétique à l’enfant ou après l’échec d’autres AMP. L’embryon décongelé est déposé dans l’utérus de la femme receveuse.

Quel délai pour faire une prise de sang après une PMA (ou AMP) ?

Pour savoir si l’assistance médicale à la procréation a fonctionné et que la nidation embryonnaire est un succès, une prise de sang doit être réalisée 14 jours après la FIV, FIV-ICSI ou l’insémination artificielle. Après le transfert d’embryons, le délai pour la prise de sang est de 10 à 12 jours. Selon une étude de l’Agence de biomédecine, les trois techniques d’aides à la procréation les plus efficaces sont la FIV-ICSI, la FIV et le transfert d’embryons congelés.

Ce que la loi bioéthique change concernant la filiation

À leur majorité, les personnes nées d’une procréation médicalement assistée (PMA) en France ont désormais accès à des données anonymes (l’âge, les caractéristiques physiques) ou à l’identité du donneur de gamètes. Les couples de femmes peuvent procéder à une reconnaissance de filiation conjointe de l’enfant, né grâce à une assistance médicale à la procréation (AMP), avant sa naissance et devant un notaire.

Avant l’adoption de la nouvelle loi bioéthique, les couples de femmes et les femmes seules devaient se tourner vers l’étranger si elles projetaient d’avoir des enfants. Aujourd’hui, bien qu’élargi, l’accès à la PMA reste compliqué. Les demandes d’aides à la procréation médicalement assistée sont nombreuses. Les centres d’assistance médicale à la procréation (AMP) ont du mal à répondre aux demandes des femmes souhaitant donner la vie. Le délai de prise en charge est d’un an en moyenne avec des disparités sur le territoire.

Rebecca
Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je souhaite partager mes connaissances acquises et mes conseils aux mamans en devenir.