Future mamanProcréation médicalement assistée : quand doit-on l'envisager ?

Procréation médicalement assistée : quand doit-on l’envisager ?

À l’origine réservée aux couples mariés, la PMA a beaucoup évolué depuis la naissance d’Amandine, premier bébé français né d’une fécondation in vitro en 1982. Encadrée par la loi Bioéthique, elle s’est, depuis 2021, ouverte à tous les couples hétérosexuels, aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Selon le ministère de la Santé, 123 174 tentatives d’AMP ont été recensées en 2020.

En France, une AMP est soumise à différentes obligations, et le processus peut s’avérer long. Il est important d’en avoir conscience avant d’envisager un parcours PMA.

Qui peut bénéficier d’une procréation médicale assistée ?

S’il ne peut y avoir de discrimination concernant le statut marital et l’orientation sexuelle des demandeurs, il y a toutefois des conditions liées à l’âge. Ainsi, le prélèvement d’ovocytes peut être réalisé jusqu’au 43e anniversaire de la femme. Un homme peut recourir au recueil de ses spermatozoïdes jusqu’à son 60e anniversaire. L’AMP peut être réalisée jusqu’au :

  • 45e anniversaire de la femme qui portera l’enfant ;
  • 60e anniversaire de l’autre membre du couple.

Toutefois, la prise en charge à 100% par l’Assurance maladie s’arrête à 43 ans. Elle est valable pour 6 inséminations artificielles et 4 FIV maximum.

Quand peut-on parler d’infertilité ?

On considère un couple comme infertile après 12 à 24 mois de tentatives infructueuses. Selon l’Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff), 18% à 24% des couples restent sans enfant après un an. Lorsqu’il s’agit d’un jeune couple sans risque connu, une consultation peut-être envisagé à partir de 18 mois.

Dès 30 ans, ou dans le cas d’antécédents gynécologiques (ou andrologiques), il est recommandé de consulter après 12 mois d’essais infructueux. Ce délai tombe à six mois pour une femme de plus de 35 ans.

Comment démarrer un parcours de procréation médicalement assistée ?

L’AMP, ou PMA, est destinée à répondre à un projet parental par différentes techniques :

  • l’insémination artificielle ;
  • la fécondation in vitro, FIV, avec ou sans ICSI ;
  • l’accueil d’embryon.

Couple homme / femme, quand consulter pour infertilité ?

Une première consultation auprès d’un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage femme va permettre d’établir un premier diagnostic. La femme doit effectuer une prise de sang pour mesurer ses taux hormonaux. Un spermogramme est réalisé chez l’homme pour vérifier la qualité du sperme. D’autres examens peuvent être prescrits.

Selon les résultats, le professionnel de santé va décider de mettre en place :

  • soit un suivi de l’ovulation par des courbes de température ;
  • soit de démarrer un traitement de stimulation ovarienne ;
  • soit de vous adresser directement à un centre spécialisé en PMA.

Couple de femmes ou femme seule, comment démarrer un parcours de PMA ?

Une femme seule ou un couple de femmes peuvent s’adresser directement à un centre de PMA. Une liste des centres autorisés est disponible sur le site de l’agence de Biomédecine. Des examens du sang sont prescrits à la femme qui va porter le bébé. Sachez que si vous êtes un couple de femmes, vous pouvez décider d’entamer simultanément une PMA.

En couple ou célibataire : les étapes légales pour entamer un parcours de PMA

La demande de PMA est évaluée par l’équipe médicale pluridisciplinaire du centre d’AMP. Des entretiens sont programmés pour vérifier les motivations du ou des demandeurs, et les informer du protocole. Le couple ou la femme seule doit ensuite observer un délai de réflexion d’un mois. Le centre peut décider d’imposer un temps supplémentaire. Passé ces délais, une confirmation écrite du couple ou de la femme célibataire doit être adressée au médecin.

Si la PMA est réalisée avec l’intervention d’un tiers donneur, le couple ou la femme non mariée, doivent obligatoirement déposer un consentement préalable chez un notaire. Dans le cas d’un couple de femmes, elles doivent également effectuer une reconnaissance conjointe anticipée devant un notaire. Celle-ci établit la filiation de la mère sociale et permet de faire figurer les deux mères sur l’acte de naissance.

Insémination artificielle ou fécondation in vitro, comment ça se passe ?

L’insémination artificielle est la technique la moins invasive. Le gynécologue met en place un traitement de stimulation ovarienne. L’insémination artificielle peut être réalisée après 10 à 12 jours de stimulation ovarienne dès maturation d’un ou plusieurs follicules. Un test de grossesse est pratiqué 14 à 15 jours après l’insémination.

La FIV, avec ou sans ICSI, commence également par une stimulation ovarienne d’une dizaine de jours. Une fois les follicules matures, une ponction d’ovocyte est réalisée sous anesthésie générale. La fécondation est réalisée en laboratoire. Le transfert d’embryons dans l’utérus est réalisé 3 et 6 jours après la fécondation. Une prise de sang est réalisée 16 jours après la ponction d’ovocyte pour confirmer une grossesse.

Source : Shutterstock – Par Nelli Nekrasova

Combien de temps avant de tomber enceinte par procréation médicale assistée ?

Les délais d’attente s’élèvent, selon l’agence de Biomédecine, à 14,4 mois en moyenne, de la prise de rendez-vous à la première tentative. Certaines femmes parviennent à tomber enceintes dès la première tentative, mais pour d’autres cela peut prendre plusieurs mois, voire plusieurs années. Dans le cadre d’une FIV, il est recommandé d’attendre environ six mois entre chaque tentative.

Selon l’agence de Biomédecine, pour chaque cycle de FIV, une femme âgée de moins de 37 ans a 25,6 % de chances de tomber enceinte. La moyenne de réussite pour parvenir à une grossesse se situe à la quatrième FIV pour une femme âgée de moins de 40 ans. Cela représente un délai d’environ 2 ans.

Vous l’aurez compris, chaque PMA est unique et le temps pour tomber enceinte varie de manière significative d’une personne à l’autre. Une femme âgée de moins de 37 ans a 25,6 % de chances de tomber enceinte à chaque cycle de FIV. Il est donc conseillé de démarrer au plus tôt le protocole afin de maximiser ses chances de réussite.

Rebecca
Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je souhaite partager mes connaissances acquises et mes conseils aux mamans en devenir.