Future mamanFaux travail pendant la grossesse : tout comprendre

Faux travail pendant la grossesse : tout comprendre

Le jour de l’accouchement approche et vous ressentez des contractions. Est-ce le moment de partir à la maternité ou est-ce une fausse alerte ? Le faux travail pendant la grossesse est souvent source de déception à l’approche de la naissance de bébé. Comment le reconnaître et réagir ? Décryptage.

Le faux travail pendant la grossesse : de quoi parle-t-on exactement ?

Le faux travail se définit par des contractions qui n’ont pas d’effet sur la dilatation du col. Si l’accouchement n’est pas imminent, cette manifestation est une sorte de répétition au travail. Elle survient généralement pour la naissance d’un premier enfant. Ce phénomène est déconcertant pour les femmes enceintes qui attendent impatiemment l’arrivée de leur bébé.

Une fausse alerte de l’accouchement : des contractions sans effets sur la dilatation du col de l’utérus

Le faux travail se caractérise par des contractions utérines qui n’ont pas d’effet sur l’ouverture du col de l’utérus. Elles peuvent être régulières et douloureuses. Généralement, elles ne s’intensifient pas sur la durée et se concentrent principalement sur la partie inférieure de l’abdomen. Elles cessent bien souvent grâce à la prise d’un antispasmodique.

Faux travail : un terme employé seulement au 9ème mois de grossesse

Le terme “faux travail” n’est utilisé qu’en phase finale de grossesse, soit au cours du 9ème mois. C’est en effet un phénomène qui intervient quelques jours ou semaines avant la date présumée d’accouchement. Si en revanche ces contractions douloureuses surviennent avant la 37ème semaine de grossesse, elles peuvent indiquer un risque d’accouchement prématuré.

Malgré son aspect un peu décevant, il est important de se rappeler que ces contractions de “faux travail” annoncent avant tout que le corps de la future maman se prépare à donner la vie et donc que la rencontre est proche entre bébé et ses parents.

Existe-t-il un risque pour le bébé en cas de faux travail ?

Les contractions liées au faux travail ne présentent pas de risque pour la santé du bébé. Il en est tout autre pour la maman qui peut s’épuiser et se décourager. En effet, supporter une douleur inefficace pour l’accouchement est souvent difficile à gérer pour la femme enceinte. Le soutien moral du co-parent et de l’équipe médicale est primordiale pour que la future maman soit avant tout fière du travail accomplis par son corps.

Quels sont les signes et symptômes qui indiquent que le travail a commencé ?

Certaines modifications, parfois mineures, se produisent avant l’accouchement. Elles sont aléatoires et peuvent passer inaperçues.

Des signes évocateurs que le corps se prépare à l’accouchement

Outre la perte des eaux, l’un des signes évocateurs de l’approche de l’accouchement est la perte du bouchon muqueux lorsque le col commence à se dilater. Cela se manifeste par des pertes épaisses et brunâtres. La femme enceinte peut également remarquer que l’enfant est descendu dans le bassin. Cela entraîne généralement une libération du diaphragme et de l’estomac occasionnant une meilleure respiration et digestion.

Le bébé étant plus bas, le bassin se modifie et la future maman peut avoir du mal à marcher. Enfin, si bébé appuie sur le périnée, cela provoque une forte envie d’aller à la selle, même s’il n’y a rien à éliminer. C’est un des signes les plus fiables sur l’avancement du travail, puisque cela indique que bébé appuie sur le sacrum et qu’il se positionne pour l’accouchement.

Vraies et fausses contractions : comment faire la différence ?

Il n’est pas toujours évident pour la femme enceinte de distinguer les contractions d’accouchement et le faux travail. Voici quelques éléments à connaître.

Source : Shutterstock – Par MVelishchuk
  • Les contractions utérines du faux travail sont temporaires. Elles peuvent être régulières ou irrégulières, mais n’évoluent pas avec le temps. Avec du repos, ces contractions peuvent cesser ou diminuer.
  • Les contractions de travail deviennent de plus en plus régulières, longues et fréquentes (toutes les 5 à 10 minutes au départ, puis toutes les 30 à 60 secondes). Elles augmentent également en intensité lorsque la mère bouge. Au repos ou en mouvement, ces contractions continuent de s’intensifier.
  • Les contractions de Braxton Hicks sont quant à elles d’ordres physiologiques. Le ventre se durcit et elles ne sont pas douloureuses. Elles cessent en cas de changement de position.

Seul un examen obstétrical pratiqué par le médecin ou la sage-femme permet de connaître l’efficacité réelle des contractions. La mise sous monitoring permet d’apprécier et mesurer exactement les contractions.

La prise en charge du faux travail à la maternité

Il est possible qu’un faux travail cesse spontanément au bout de quelques heures. Dans certains cas, l’administration de médicaments sera nécessaire pour soulager les douleurs. Lors de la visite à la maternité, l’équipe médicale décide si la patiente doit retourner chez elle ou être gardée en observation.

L’examen du col de l’utérus pour vérifier si le travail a commencé

En cas de suspicion de début de travail, un examen du col de l’utérus est fait à la maternité. Il consiste en un toucher vaginal pour vérifier si les contractions sont efficaces. Dans le cadre d’un faux travail, le col ne se modifie pas. Il est alors peu probable que l’accouchement survienne. Seul un col ouvert à 4 centimètres permet de prédire la naissance de l’enfant dans les prochaines heures.

Source : Shutterstock – Par Iryna Inshyna

Comment est prise en charge la future maman en cas de faux travail pendant la grossesse ?

Lorsque le diagnostic du faux travail est établi, l’équipe médicale met tout en œuvre pour soulager les douleurs de la patiente. Si elle habite loin de la maternité ou qu’elle se présente tard le soir, il est probable qu’elle soit admise pour la nuit. Dans le cas contraire, un retour à domicile sera proposé avec des conseils sur des positions de confort à adopter.

Existe-t-il un traitement pour stopper les contractions lors d’un faux travail ?

L’équipe médicale peut suggérer une solution médicamenteuse pour soulager la douleur et attendre le moment approprié pour l’accouchement. Des antispasmodiques sont généralement administrés. En cas de persistance de la douleur, un antalgique puissant dérivé de la morphine peut être prescrit.

Le déclenchement prématuré de l’accouchement en cas de faux travail

Lorsque ces contractions persistent, il est parfois nécessaire d’accélérer le processus naturel de l’accouchement. Un accompagnement de travail est alors proposé avec la pose d’une péridurale. Cette méthode, en plus de soulager la douleur de chaque contraction, peut aider à dilater le col de l’utérus de manière bénéfique.

Il est en outre préférable de retarder au maximum le déclenchement de l’accouchement qui peut entraîner des complications comme une césarienne en urgence ou l’utilisation de forceps à la naissance du bébé. Si en revanche une anomalie du rythme cardiaque fœtal est détectée lors du contrôle monitoring, l’accouchement est automatiquement déclenché, avec une césarienne au besoin.

En cas de doutes sur la nature de vos contractions, il est fortement recommandé de vous rendre à la maternité. Seul un examen approfondi peut établir la présence d’un faux travail et assurer que le bébé est en bonne santé.

Rebecca
Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je souhaite partager mes connaissances acquises et mes conseils aux mamans en devenir.