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Mortalité infantile en hausse : les services de néonatologie tirent le signal d’alarme

La France, autrefois reconnue pour son système de santé de qualité, fait face à une réalité troublante. La mortalité infantile, indicateur clé de la santé publique, est en augmentation constante depuis 2012. Les services de néonatologie, confrontés quotidiennement à cette réalité, alertent sur la gravité de la situation.

Une progression inquiétante de la mortalité infantile

L’augmentation de la mortalité infantile en France est source de préoccupation. Alors que le pays se classait 3e en Europe pour la mortalité infantile la plus faible, il a chuté à la 20e place en quelques années. Cette régression est d’autant plus alarmante que 74% des décès surviennent durant le premier mois de vie, contre 65% en 2005. Les causes principales, telles que l’extrême prématurité et les pathologies sévères chez les bébés nés à terme, demeurent des défis majeurs pour le système de santé.

Des services de néonatologie à bout de souffle

Les services de néonatologie, essentiels pour la prise en charge des nouveau-nés vulnérables, sont confrontés à des conditions de travail de plus en plus tendues :

  • Les lits se font rares, et les services sont régulièrement surchargés, notamment dans les unités de soins intensifs et de réanimation néonatale.
  • Le taux d’occupation des lits est alarmant, dépassant souvent les 90%. Dans certains services de réanimation, ce taux peut même excéder 100% pendant certaines périodes.
  • Face à cette saturation, 23% des services sont contraints de refuser des admissions de cas critiques, mettant en péril la vie de ces nouveau-nés.
  • Le personnel médical est en sous-nombre, avec un manque notable de médecins et un sous-effectif infirmier chronique. De plus, la jeunesse de l’effectif infirmier, où un tiers a moins de deux ans d’expérience, soulève des questions sur la continuité des soins et la transmission des compétences.

Un appel à l’action

La Société française de néonatologie (SFN) ne reste pas silencieuse face à cette crise. Dans un rapport détaillé, elle met en lumière les difficultés rencontrées par les services de néonatologie. S’appuyant sur des données de l’Insee et de l’Inserm, la SFN souhaite alerter les autorités et le grand public sur l’urgence d’agir.

La situation actuelle nécessite une prise de conscience collective et une mobilisation des ressources pour garantir la sécurité et le bien-être des nouveau-nés en France. Les services de néonatologie, en première ligne, attendent des réponses concrètes et rapides.

Rebecca
Maman d'un petit garçon et complètement bouleversée par la maternité, je souhaite partager mes connaissances acquises et mes conseils aux mamans en devenir.