Dans un monde où la réussite est souvent mesurée par des bulletins de notes et des trophées, la pression que les parents mettent sur leurs enfants peut parfois être plus destructrice que constructive. Cette réalité, souvent masquée par de bonnes intentions, soulève des questions cruciales sur le bien-être mental des jeunes.
La peur de l’échec : un fardeau transmis
Les parents, naturellement inquiets pour l’avenir de leurs enfants, peuvent involontairement créer un environnement où règne la peur de l’échec. Cette pression constante, loin d’encourager, peut entraver l’épanouissement personnel des enfants, les plongeant dans un état d’anxiété perpétuelle.
Jennifer Breheny Wallace, en collaboration avec la Harvard Graduate School of Education, a révélé à travers une étude impliquant 6 500 parents, l’ampleur cachée de cette crise. Parallèlement, des chiffres alarmants indiquent que près de deux étudiants sur cinq montrent des signes de troubles anxieux, et certains ont même envisagé des issues tragiques.
La culture toxique de la réussite
Quand les attentes dépassent la réalité, les enfants se retrouvent pris dans une culture de la réussite toxique. Ils commencent à croire que leur valeur en tant qu’individus est mesurée par leurs succès, engendrant stress, dépression et une perte de motivation générale.
Pour inverser cette tendance, les parents doivent apprendre à gérer leurs propres peurs. En offrant un soutien inconditionnel et en faisant preuve de confiance envers leurs enfants, ils favorisent un développement émotionnel sain. Cela implique de comprendre que toutes les peurs ne sont pas des signaux d’alarme valides et de réagir de manière proportionnée aux différents défis.
Review: A childhood spent sprinting toward high grades, admission to elite schools and other rewards may, in the end, not be rewarding at all, Jennifer Breheny Wallace writes in “Never Enough,” a timely exploration of adolescent achievement culture https://t.co/tRUdNFDIiT
— The Wall Street Journal (@WSJ) August 18, 2023
Repenser les interactions et les activités
Il est également vital de réévaluer les activités des enfants, en cherchant un équilibre entre les loisirs et les responsabilités, et de veiller à ce que les conversations ne tournent pas exclusivement autour des performances. Cette approche plus équilibrée aide à alléger la pression ressentie par les enfants.
Au cœur de cette lutte se trouve la nécessité de communiquer une vérité fondamentale : la valeur d’une personne est intrinsèque et ne peut être réduite à ses réalisations. En inculquant cette perspective, parents et éducateurs peuvent jouer un rôle déterminant dans la construction d’une estime de soi saine chez les jeunes.